Another thermophilic "miocene survivor" from the italian pliocene: A geologically young occurrence of the pelagic eagle ray aetobatus in the euro-mediterranean region

Aetobatus (Myliobatiformes: Aetobatidae) is a living genus of eagle rays that occurs in shal-low-marine, tropical and subtropical environments of the Atlantic, Pacific, and Indian Oceans. Nowa-days, Aetobatus does not inhabit the cool-to warm-temperate European and Mediterranean waters, though it is known from this broad region by virtue of several fossil teeth ranging chronostratigra-phically from the lower Palaeogene to the upper Neogene. The present paper reports on a fossil aeto-batid tooth discovered in mid-Pliocene (upper Zanclean to lower Piacenzian, 3.82-3.19 Ma) marine deposits exposed in the vicinities of Certaldo (Tuscany, Italy) and identified as belonging to †Aetobatus cf. cappettai. This specimen comprises the youngest occurrence of Aetobatus along the coasts of main-land Europe; furthermore, together with previous finds from roughly coeval deposits of Mallorca (Balearic Islands, Spain), it represents the most recent record of this genus in the whole Euro-Mediter-ranean region. In light of the environmental preferences of extant Aetobatus spp., our discovery suggests palaeoenvironmental conditions favourable to the persistence of tropical/subtropical taxa of "Mio-cene survivors" along the Pliocene coasts of Tuscany. In addition, it raises the question of whether or not the Messinian Salinity Crisis really resulted in the complete collapse of the Mediterranean marine biota and in the subsequent recolonisation of the Mediterranean Basin from the adjoining Atlantic waters and/or scattered marginal intrabasinal refugia at the beginning of the Pliocene. The possibility of Aetobatus recolonising the Mediterranean Sea through the Suez Canal in the near future is dis-cussed.Le genre Aetobatus (Myliobatiformes : Aetobatidae) est un genre actuel de raies aigles vivant dans les environnements tropicaux et subtropicaux marins peu profonds des océans Atlantique, Pacifique et Indien. De nos jours, Aetobatus n'habite plus les eaux tempérées de l'Europe et de la Méditerranée, bien qu'il soit connu dans cette vaste région par le recensement de plusieurs dents fossiles dont la distribution chronostratigraphique s'étale du Paléogène inférieur au Néogène supérieur. Le présent article décrit une dent fossile d'Aetobatidae, identifiée comme appartenant à †Aetobatus cf. cappettai, découverte dans les dépôts marins du Pliocène moyen (3,82-3,19 Ma, Zancléen supérieur - Piacenzien inférieur) affleurant dans les environs de Certaldo (Toscane, Italie). Ce spécimen représente l'occurrence la plus récente d'Aetobatus le long des côtes d'Europe continentale ; en outre, avec les découvertes antérieures de gisements plus ou moins contemporains de Majorque (Baléares, Espagne), il représente l'enregistrement fossile le plus récent de ce genre dans toute la région euro-méditerranéenne. Compte tenu des préférences environnementales des espèces actuelles d'Aetobatus, notre découverte évoque des conditions paléo-environnementales favorables à la persistance de taxons "survivants miocènes" à affinités tropicales/subtropicales le long des côtes du Pliocène de la Toscane. En outre, cela soulève la question de savoir si la crise de salinité messinienne a abouti ou non à l'effondrement complet du biote marin méditerranéen et à la recolonisation ultérieure de ce bassin à partir des eaux atlantiques voisines et/ou des refuges intra-bassinaux marginaux dispersés au début du Pliocène. La possibilité de recoloniser la mer Méditerranée à travers le canal de Suez dans un futur proche est enfin discutée pour ce qui concerne le genre Aetobatus